WALDOLWISHEIM
D'or à l'aigle de sable armé de gueules,
à la fasce du même brochant sur le tout.
Le blason reprend les armes de la
famille Hulle d'Olwisheim, originaire
du village et disparue dès la fin
du XIVè siècle.
Gueules = Rouge : Mars et le Rubis : Amour, désir de servir sa patrie
Sable = Noir : Sature et le Diamant : Tristesse
Or = Orangé : Le soleil et la Topaze : Intelligence, grandeur, vertu, prestige
Fasce = Bandeau (rouge pour Waldo)
Les origines du village
Commune du Bas-Rhin, canton de Saverne, arrondissement de Saverne depuis 1790. Waldolwisheim se trouve sur la route romaine Wasselonne-Ingwiller, actuellement D83.
Petite localité à 6 km de Saverne et 32 km de Strasbourg, sans desserte par chemin de fer. Le Drüsenbach traverse le territoire au Nord de la commune et se jette dans la rivière la Mossel (d'Mosselbach, un petit affluent de la Zorn).
Population : 1687 : 28 habitants 1826 : 757 habitants
1723 : 43 feux 1851 : 717 habitants
1728 : 16 laboureurs et 34 manouvriers 1900 : 564 habitants
1746 : 63 feux 1936 : 494 habitants
1760 : 55 feux 1962 : 469 habitants
1766 : 64 feux 1982 : 562 habitants
1795 : 483 habitants 2016 : 550 habitants
Superficie : 565 ha dont 51 ha de forêt (9%). Altitude : 210 m.
Toponymie : Onolfesheim (fin Xe siècle) - Onolvesheim (1120) – Waldonolvisheim (1272) - Waltonolsheim (1290) - Olovisheim (1341) - Waltolvisheim (1350) - Waltonolvisheim (1371) - Waldowisheimb (1666) - Waltolsheim - Wahlotzheim - Walolsheim - Olwisheim - Waloltzen - Wallollshem - Walholsen.
Origine et chronologie du village : Depuis la préhistoire, l’Alsace est une terre de passage. Pour preuve, on distingue encore les tumuli dans la toute proche forêt St-Wendelin datant de l'âge du Bronze (2000 à 725 av. J.-C.) marqué essentiellement par les invasions celtiques. Venus de Souabe, les Celtes, agriculteurs et éleveurs, colonisèrent d'abord le Kochersberg, puis d'autres secteurs.
La première mention de la localité remonte au Xe siècle et signale une manse de l'abbaye de Marmoutier à Onolfesheim.
Les droits de patronage et la dîme étaient perçus depuis le 12è siècle par l'Abbaye de Maursmunster (Marmoutier). Les habitants de W. avaient le droit de pâturage et de bois dans le Monsauerwald (au Nord du village) contre un loyer annuel à l'Abbaye d'Andlau (confirmé en 1144). La forêt de la Monsau est toujours propriété de la commune.
En 1217, Othon de Hohenstein et Agnès son épouse, font donation à l'abbaye de Marmoutier de leurs biens sis à Waldolwisheim pour la plus grande gloire de Dieu ; de la Ste Vierge, de St Martin et de tous les Saints.
Une famille noble, les Hulle von Waldolwisheim est citée pour la première fois en 1285. Celle-ci semble éteinte à la fin du 14è siècle.
1349, la peste noire décime la population. De nombreux villages sont abandonnés ou brûlés pour éradiquer ce fléau.
1365 et 1375, invasion des Armagnacs
En 1463, la prieuresse du couvent de Herbotzheim donne diverses rentes dans le ban de Waldolwisheim au couvent de Steige.
En 1512, l'empereur Maximilien 1er, roi des Romains et empereur d’Allemagne, céda en partie le village à l'évêque Guillaume de Strasbourg en échange de Sainte Croix. Le village est alors resté jusqu'à la révolution possession de l'évêché de Strasbourg et dépendit du bailliage du Kochersberg.
En 1525, la colère gronde depuis des années contre les seigneurs laïcs et ecclésiastiques. C’est le soulèvement général, connu sous le nom de Guerre des Paysans, mais sévèrement réprimé par le duc Antoine de Lorraine. Lupstein, village voisin, paye un lourd tribut.
1618–1648 : Les archives de la paroisse de Waldolwisheim furent détruites au cours de la Guerre de Trente Ans. Le père Marc Weber de Marmoutier et curé de Waldolfesheim et d’Altenheim, a recréé le registre des baptêmes en 1656.
En 1674, on signale l’incendie de trois fermes par les troupes de Turenne. Au milieu du mois de juillet 1677, les troupes du maréchal Trequy prennent leurs quartiers à Waldolwisheim.
Le moulin de Waldolwisheim, situé sur le Mosselbach et appartenant à la commune a été vendu à un meunier en 1698.
En 1789-1790, les habitants du village gagnés aux idées révolutionnaires participent aux manifestations patriotiques et arrachent la clôture seigneuriale.
En 1814, les armées coalisées contre Napoléon envahissent l’Alsace. Le village est occupé par les troupes russes.
En 1845, construction de l’Ecole Communale.
Le 7 mai 1856, la première pierre de la nouvelle église a été posée par Mgr André Raess, évêque de Strasbourg. Vu l'impécuniosité des habitants, le clocher ne sera rajouté qu'en 1881.
1871, Napoléon III perd la guerre qu’il mène contre la Prusse. L’Alsace et la Lorraine sont annexées à l’empire allemand par le Traité de Francfort, c’est début du Reichsland. L’Alsace et la Lorraine resteront allemandes jusqu’au Traité de Versailles signé le 28 juin 1919. On reconnait encore l’architecture de cette époque sur certaines fermes.
Le Traité de Francfort prévoyait que les Alsaciens qui le désireraient pourraient opter (les optant) pour la France. De 1851 à 1900, la démographie du village a chuté de 153 âmes.
En 1872, construction de la mairie (l'ancienne) La politique et la culture allemandes s’implante mais le sentiment français reste très fort dans la population.
Le 20 novembre 1883, baptême de la première cloche.
En 1900, les fermes abritaient 49 chevaux, 415 bovins, 213 porcs, 7 chèvres, 369 oies, 1223 poulets et 54 ruches. Le moulin fonctionnait encore.
En 1907, le village comptait 166 exploitations agricoles.
1913, "L’Affaire de Saverne" va déboucher sur la Première Guerre Mondiale.
1914-1918, la Grande Guerre coûtera la vie à 17 hommes de la commune. Portant l’uniforme allemand, la plupart sont morts sous les balles françaises. Après 48 ans d’annexion allemande, le Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, conclut la paix franco-allemande et le retour de l’Alsace et la Lorraine à la France.
1939-1945. L’Alsace-Lorraine est annexée de facto, au troisième Reich nazi le 27 novembre 1940. Le 25 août 1942, le Gauleiter Robert Wagner décrète l’incorporation de force des Alsaciens dans l’armée allemande, ce qui est une violation du droit international. La Seconde Guerre Mondiale fera encore 20 morts. 17 d’entre-eux étaient contraints à l’incorporation de force. Plusieurs de nos Malgré-Nous ont connu le sinistre camp de Tambov en Russie.
Sobriquet : Les habitants de Waldolwisheim sont surnommés les « Wackelsteinbich » (ventres remplis de galets).
Nom en alsacien : Le nom alsacien du village s'écrit Wàlolse.
Saint Patron : Dédié à l’origine à St Martin, la paroisse catholique fête aujourd’hui St-Pancrace (e iss heiliger) le 12 mai. Furchhausen et Altenheim faisaient parties aux 17e et 18e siècles de la paroisse de Waldolwisheim.
Bernard LINDER
Magazine interco du Pays de Saverne 10/2024
du 25/10/2024
au 31/12/2024
au 31/12/2024
Réunion publique à Wasselonne
le 11/12/2024
Veillée de Noël de la Chorale
le 15/12/2024