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L’attentat d’Orsini

 
Le 14 janvier 1858, Georges Roedling (Riedling) originaire de Waldolwisheim est blessé à Paris lors de l’attentat d’Orsini contre l’empereur Napoléon III.
 
Felice Orsini, est un révolutionnaire et patriote italien. Fils d’officier, il étudie le droit à l’université de Bologne où il obtient son doctorat en 1843. Dès l’âge de 18 ans il rejoint une organisation républicaine «  la jeune Italie », ayant pour objectif de redonner une unité et un idéal au peuple italien. En 1844, il participe activement à l’insurrection fomentée par ce mouvement en Romagne, qui échoue. Orsini est arrêté ainsi que son père et il est condamné aux galères à vie mais il est gracié deux ans plus tard par Pie IX.
                                                                Félice Orsini
 
En 1849, il s'est battu contre les troupes françaises envoyées écraser la République romaine. Finalement, il est arrêté par la police autrichienne et le 17 décembre, il est emmené à Vienne où il parvient à prendre la fuite le 30 mars 1856. Il s'établit à Londres où il prépare un attentat contre l’empereur Napoléon III qu’il rend responsable de l’échec de la République romaine par son intervention en 1849.
                                                      L'empereur Napoléon III
 
Sachant que l’empereur est attendu le 14 janvier 1858 à l'Opéra, Orsini prépare un attentat contre celui qui est devenu l'empereur des Français, un obstacle à l'unité italienne selon lui. À 20 h 30, le cortège impérial se présente sur le boulevard des Italiens : un escadron de lanciers, puis la berline de l’empereur. L’ensemble tourne à gauche dans la rue Le Peletier, l’opéra se situant en face du no 19. Lorsque le convoi s'y arrête, Gomez, un des complices, lance la première bombe sous les chevaux des lanciers ; une énorme détonation retentit fauchant chevaux et cavaliers. Peu de temps après, une seconde détonation se fait entendre. Cette fois, c’est Rudio qui a lancé sa bombe sous l’attelage. La troisième bombe, celle d’Orsini, éclate sous la berline qui se renverse sur le côté. Verrières et vitres d’immeubles environnantes se brisent, des cris se font entendre aux alentours. On compte 156 blessés ; 12 personnes mourront dans la nuit. L’empereur n’est pas touché ; il descend de sa voiture intacte. L’impératrice est retrouvée sur le trottoir couverte de sang, mais elle est saine et sauve.
 
Georges Roedling, valet à pied dans la maison de l'Empereur Napoléon III et originaire de Waldolwisheim, est blessé lors de cet attentat.
Dans les plaques de fer placées sous les planches et dans les parois de la calèche, on retrouve 76 impacts. Orsini est condamné à mort et guillotiné le 13 mars 1858. À l'instant suprême, très digne, il crie : « Vive l'Italie ! Vive la France ! ». Napoléon III en est si impressionné qu'il va renouer avec l'idéal de sa jeunesse : combattre pour l'indépendance de l'Italie. Orsini a atteint son but.
 
                                                           Felice Orsini sur l'échafaud
 
Georges Roedling reçoit 400 francs de pension. Il était marié à Alexandrine Flinois, deviendra hôtelier et aura deux fils et une fille. Il est mort le 10 décembre 1886 à Paris et est enterré au cimetière du Montparnasse. . Il a été touché par 17 blessures, partant de l’oreille gauche à la jambe gauche en passant par la poitrine. Comme le relate le journal de l’époque, « Ces blessures nombreuses ont amené une fièvre assez vive et retiendront le blessé au lit et éloigné de son service pendant quinze ou vingt jours ».
 
Sources : Wikipédia - Remerciements à M. André Hugenschmitt
 
Généalogie de Georges ROEDLING (Riedling) - Valet de pied dans la maison de l'Empereur Napoléon III
Lors de l'attentat d'Orsini (156 blessés et 12 tués), le 14 janvier 1858, figurait parmi les blessés Georges ROEDLING, né à WALDOLWISHEIM, le 04 juin 1825. 

 
© Bernard LINDER